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Simone Records
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Exposition individuelle

by Hippie Hourrah

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1.
Revenons au début Vous dites que la couleur vous hante Vous hante-t-elle encore ? Hante-t-elle votre œil, à la fin de la journée Suspendue à vous, comme un caleçon à un clou ? Avez-vous déjà effectué un tour guidé de votre propre rétine ? Vous aimez la fulgurance, n’est-ce pas ? Vous aimez aussi Bob Dylan ? C’est ce qu’on m’a dit... mais je le savais déjà, vous savez Avez-vous déjà été prêt à vous perdre ? Oui, vous perdre Je ne sais pas, vous perdre une année Entre mer et ciel, dans un paysage de masking tape ? Du ruban, oui... du ruban à masquer D’ailleurs, une toile, c’est comme un écran Elle cache et elle montre, non ? Oui, quelqu’un a déjà dit cela D’ailleurs pas mal tout a été dit, non ? Qu’en dites-vous ?
2.
Connaît le mois, le jour et même le nom Connaît même le cours de ses actions Sous ses pieds, la fosse aux cons L’a accueilli comme le plus vieux lion Dans sa tête, il se répond Il se répond Parler au béton Sait plus si c'est lui, elle ou on Sait juste que le rond-point ne tourne pas rond Entre deux rimes, son verre de carton Vide comme le répondeur dans la chanson Il court le vieux marathon Que plus personne ne court, car il est trop long Barabbas, moins la Passion Se le crisseront où ils veulent, parce que dans l’fond
3.
Dans sa tête à lui, tourne cette chanson Dans sa tête à lui, tourne cette chanson Les fils se touchent, il se demande : Coudonc, as-tu un mot qui rime avec « pharmakon » ? Un ciel étoilé de postillons Lui sert enfin peut-être de maison Un ciel étoilé de postillons Lui sert enfin peut-être de maison Loin du béton
4.
Du pinceau au tombeau Un autre Picasso ? Est-il six pieds sous terre Ou des milliers en l’air ? Rails de voie lactée Regards fracassés On s’y noie comme dans l’œil De Gaspar Noé DMT Du pinceau au tombeau Plus qu’un Picasso Jusqu’au tombeau Dans son atelier Travail forcené La mort est le Valium dont rêvent tous les artistes Plus besoin de se réinventer Ou de découvrir l’eau tiède À ce petit jeu, tout le monde finit gagnant Même tous les perdants Du pinceau au tombeau Plus qu’un Picasso Jusqu’au tombeau Mais là où tu es Les couleurs te hantent-elles encore ? Car moi dans le monde où je vis Je ne les trouve pas
5.
Rorschach 03:23
Docteur ! Y a-t-il une forme qui hante le fond ? Qui vit dans le noir du plafond ? Et ces hommes qui prient dans le goudron Voient-ils tous les mêmes papillons ? Quelle est cette forme qui hante le fond ? Qui tire et puis pose les questions ? À perte de vue, il n’y a que des corps Tous ces squelettes me fixent encore Docteur ! Rorschach ! Docteur ! Quelle est cette forme qui hante le fond ? Qui tire et puis pose les questions ? Un totem aux traits féminins Enfin, je ne sais plus très bien Les dragons prennent le mors aux dents Et le temps emporte le vent Les fonds marins partent en fumée Mais est-ce que je suis en train de crever ? Docteur ! Rorschach ! Est-ce le bien ou le mal que je vois ? Et si les deux se terraient en moi ? Y a-t-il une forme qui hante le fond ? Qui vit dans le noir du plafond ? D’un œil torve, le sanglier Me dit qu’il s’apprête à changer Y a-t-il une forme qui hante le fond ? Qui vit dans le noir du plafond ? Et d’où sortent tous ces lapins Qui font leurs terriers dans mes mains ? Docteur ! Rorschach !
6.
Les murs 03:40
Au-dessus, le tapis pousse toujours Et en dessous, c’est le vide, plus personne ne tousse Mes paupières sont les draps d’un lit pas encore froid Du plus fort de mes anticorps Je me répare et je m’endors Je m’endors Au creux de ce four Que chaque jour tu nourris De gypse cueilli À coup de poing dans les murs ! Partout, le présent, sur des airs connus Fait danser les absents sur des airs polis Chrome de ces ascenseurs de toutes leurs vies Stallés à l’étage des petits paradis Et il nous consume tranquillement Ce brasier de nos absences Comme le gypse cueilli Il nous consume tranquillement Ce brasier de nos absences À coup de poing
7.
Tremblant, triste et anxieux à la fois Je tire la foule au fond, plus près de moi Remue l’eau de la fosse des sans-émois Où les monstres meurent d’ennui plus d’une fois C’est tout le temps dans le triangle qu’on se noie Ce n’est pas en l’amour que je ne crois pas Mais quand cette noirceur prend le pas sur moi Dans ce lieu hanté de vaisselle fatiguée Où l’on se tue à la tâche sans renâcler Un caillou dans le triangle va se noyer Criss qu’il est triste mon divan Les nuits insondables m’ouvrent leurs bras Criss qu’il est triste mon divan Les nuits insondables m’ouvrent leurs bras Ce n’est pas en l’amour que je ne crois pas C’est plutôt la haine qui vient de là Toujours l’impression de m’enfarger Les horizons ne veulent jamais déboucher Dans le triangle reposent les naufragés Je te tire à gauche, je te tire à droite Au moins, je tirerai juste sur moi Je te tire en bas, toujours plus bas Va voir en enfer si j’y crois
8.
Et tous les chiens s’agitent Quand l’un d’eux goûte au sang Voici au bout de leurs laisses Les fils de Rantanplan Puis un jour le thème change Le soleil en baissant Fait pâlir tous les drabes Et l’on passe au suivant Donnez-moi, donnez-moi Donnez-moi ce vide ! Donnez-moi, donnez-moi Donnez-moi ce vide ! Et tous, le soir, défilent Pour un rien, sortent les dents Pour Pavlov ou son chien Et au chant Rintintin Les portes se ferment et schlack ! Comme la grille d’une cellule Un autre concert de claques Pour des mouches qu’on encule Donnez-moi, donnez-moi Donnez-moi ce vide ! Donnez-moi, donnez-moi Donnez-moi ce vide ! Et tous les chiens s’agitent Quand l’un d’eux fait la loi Puis la queue entre les jambes Chacun rentre chez soi Puis un jour, le thème change Le soleil en baissant Fait pâlir tous les drabes Et l’on passe au suivant Donnez-moi ce vide Qui fait de moi ce vase ! Donnez-moi cette vase Qui fait en moi le vide ! Donnez-moi du vide Que j’en fasse un vase ! Donnez-moi cette vase Que j’en fasse du vide !
9.
Croyez-vous qu’on doive confronter Les idées vagues avec des images claires ? Oui, quelqu’un a déjà dit cela aussi Quand vous regardez dehors Qu’aimeriez-vous remplacer ? Qu’aimeriez-vous placer au centre du paysage ? Que pensez-vous de la perspective ? Bah, la vôtre, celle des autres, quelle importance ? De toute manière, qu’est-ce que cette connerie De limites de l’acceptable ? Au fait, dit-on un ou une « Talaska » ? Un ou une « Tacoma » ? Ah, c’est « Tacocoa » ! Et dites-moi... Nadine connaît-elle le va-et-vient ? Ah, c’est de mauvais goût ? D’accord, parlons d’autre chose
10.
Se coucher sans être pressés de dormir Débarrasser nos horloges de leurs heures Se laver au moins d’une année ou bien de toute une vie C’est l’amour entre nous C’est l’amour entre nous Glisser dans le nouveau enfin Il y a eu un soir et il y aura un matin Où je repasserai par ta fenêtre Grisé comme un vieux marin C’est l’amour entre nous C’est l’amour entre nous Non, rien au monde ne pourra changer...
11.
Et la vie peste et gronde Que les rides sont des contrées profondes Que le souffle qui porte nos mots Est un peu comme le sirocco Qui fait remonter la poussière Avec la violence du désert Dans cette gueule, quelqu’un hurle Que la nuit aura lieu Et que notre lumière prendra feu C’est l’amour entre nous C’est l’amour entre nous C’est l’amour C’est l’amour
12.
Je me fais du mal pour ne plus avoir mal Mais toi tu as mal Le temps passe, ce n’est plus comme avant Mais à quoi bon changer ? Le temps est bon Le temps est long Le temps est con C’est le temps des morts Ce n’est pas seulement le temps qu’on brise Quand on se méprise Il y a aussi nos jeunes cœurs qui Deviennent gris Le temps passe, ce n’est plus comme avant L’air a un goût de mort Trop de larmes qui ont coulé Mais à quoi bon pleurer ? Le temps est bon Le temps est long Le temps est con C’est le temps des morts Si je ne suis plus qu’un gris débris Que vite, on m’oublie La route sera longue Et jonchée de tombes Je n’ai plus dans les mains Que le vide des lendemains Et un trou dans mon cœur de fou Et vous, êtes-vous jaloux ? Non, je ne suis pas jaloux Et vous, êtes-vous fous ? Oui, je suis un peu fou Le temps est bon Le temps est long Le temps est con C’est le temps des morts Le temps est bon Le temps est long Le temps est con C’est le temps des morts
13.
Comment vous faites ça Vivre derrière de faux sourires ? Comment vous faites ça Pour vrai… Fermer les yeux ? Chaque jour de votre triste vie Comment vous faites semblant de vivre heureux ? Comment vous faites ? Comment tu fais pour garder ton masque sans qu’il éclate ? Comment tu fais pour vivre tout le temps à moitié là ? Comment tu fais pour fermer les yeux à chaque fois ? Comment tu fais pour te croiser dans les miroirs ? Comment tu fais ? Comment tu fais pour garder ton masque sans qu’il éclate ? Comment vous faites ça ? Comment tu fais pour vivre tout le temps à moitié là ? Comment vous faites ça ? Comment tu fais pour fermer les yeux à chaque fois ? Comment vous faites ça ? Comment tu fais pour te croiser dans les miroirs ? Comment tu fais ?
14.
Revenons au début Ou bien... Sommes-nous déjà à la fin ? Vous partez déjà ? Mais je m’apprêtais à peine à vous écouter De toute façon, tout a été dit Qu’en dites-vous ?

credits

released April 21, 2023

Paroles : Ralph Elawani et Cédric Marinelli
Musique : Hippie Hourrah
Direction artistique : Cédric Marinelli
Réalisation : Miles Dupire-Gagnon et Samuel Gemme
Prise de son : Samuel Gemme et Miles Dupire-Gagnon
Enregistré au Gamma Recording Studio et au studio Phasing Fun
Mixage par Samuel Gemme : pistes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 12 et 14
Mixage par Francis Mineau : pistes 8, 9, 10, 11 et 13
Matriçage par Philip Gosselin au Lab Mastering

Pochette : Jacques Hurtubise (« Onibaba », 1972)
Collage : Cédric Marinelli
Photos : Paige Barlow, Marc Étienne Mongrain et Michel Saint-Jean
Graphisme : Camille Drouin
Production : Simone Records

Cédric Marinelli : Voix
Gabriel Lambert : Guitare, cithare, oud et synthétiseurs
Miles Dupire-Gagnon : Batterie, synthétiseurs, percussions et chœurs
Christian Sean Trudel : Basse, synthétiseurs et chœurs
Samuel Gemme : Chœurs - piste 6, guitare - piste 2
Alix Lepage : Percussions - pistes 1, 9 et 14
Collaboration à l’écriture : piste 4
Daniel Thouin : Orgue et piano - pistes 5, 7, 12 et 14
Paige Barlow : Chœurs - pistes 12 et 13
Ralph Elawani : Narration - pistes 1, 9 et 14
Joé Napoléon : Chœurs - pistes 2 et 3
Chris Dixie : Guitare - piste 2

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