1. |
Revenons au début
01:20
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Revenons au début
Vous dites que la couleur vous hante
Vous hante-t-elle encore ?
Hante-t-elle votre œil, à la fin de la journée
Suspendue à vous, comme un caleçon à un clou ?
Avez-vous déjà effectué un tour guidé de votre propre rétine ?
Vous aimez la fulgurance, n’est-ce pas ?
Vous aimez aussi Bob Dylan ?
C’est ce qu’on m’a dit... mais je le savais déjà, vous savez
Avez-vous déjà été prêt à vous perdre ?
Oui, vous perdre
Je ne sais pas, vous perdre une année
Entre mer et ciel, dans un paysage de masking tape ?
Du ruban, oui... du ruban à masquer
D’ailleurs, une toile, c’est comme un écran
Elle cache et elle montre, non ?
Oui, quelqu’un a déjà dit cela
D’ailleurs pas mal tout a été dit, non ?
Qu’en dites-vous ?
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2. |
Or aux dents #1
02:55
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Connaît le mois, le jour et même le nom
Connaît même le cours de ses actions
Sous ses pieds, la fosse aux cons
L’a accueilli comme le plus vieux lion
Dans sa tête, il se répond
Il se répond
Parler au béton
Sait plus si c'est lui, elle ou on
Sait juste que le rond-point ne tourne pas rond
Entre deux rimes, son verre de carton
Vide comme le répondeur dans la chanson
Il court le vieux marathon
Que plus personne ne court, car il est trop long
Barabbas, moins la Passion
Se le crisseront où ils veulent, parce que dans l’fond
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3. |
Or aux dents #2
02:59
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Dans sa tête à lui, tourne cette chanson
Dans sa tête à lui, tourne cette chanson
Les fils se touchent, il se demande :
Coudonc, as-tu un mot qui rime avec « pharmakon » ?
Un ciel étoilé de postillons
Lui sert enfin peut-être de maison
Un ciel étoilé de postillons
Lui sert enfin peut-être de maison
Loin du béton
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4. |
Pinceau au tombeau
04:11
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Du pinceau au tombeau
Un autre Picasso ?
Est-il six pieds sous terre
Ou des milliers en l’air ?
Rails de voie lactée
Regards fracassés
On s’y noie comme dans l’œil
De Gaspar Noé
DMT
Du pinceau au tombeau
Plus qu’un Picasso
Jusqu’au tombeau
Dans son atelier
Travail forcené
La mort est le Valium dont rêvent tous les artistes
Plus besoin de se réinventer
Ou de découvrir l’eau tiède
À ce petit jeu, tout le monde finit gagnant
Même tous les perdants
Du pinceau au tombeau
Plus qu’un Picasso
Jusqu’au tombeau
Mais là où tu es
Les couleurs te hantent-elles encore ?
Car moi dans le monde où je vis
Je ne les trouve pas
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5. |
Rorschach
03:23
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Docteur !
Y a-t-il une forme qui hante le fond ?
Qui vit dans le noir du plafond ?
Et ces hommes qui prient dans le goudron
Voient-ils tous les mêmes papillons ?
Quelle est cette forme qui hante le fond ?
Qui tire et puis pose les questions ?
À perte de vue, il n’y a que des corps
Tous ces squelettes me fixent encore
Docteur !
Rorschach !
Docteur !
Quelle est cette forme qui hante le fond ?
Qui tire et puis pose les questions ?
Un totem aux traits féminins
Enfin, je ne sais plus très bien
Les dragons prennent le mors aux dents
Et le temps emporte le vent
Les fonds marins partent en fumée
Mais est-ce que je suis en train de crever ?
Docteur !
Rorschach !
Est-ce le bien ou le mal que je vois ?
Et si les deux se terraient en moi ?
Y a-t-il une forme qui hante le fond ?
Qui vit dans le noir du plafond ?
D’un œil torve, le sanglier
Me dit qu’il s’apprête à changer
Y a-t-il une forme qui hante le fond ?
Qui vit dans le noir du plafond ?
Et d’où sortent tous ces lapins
Qui font leurs terriers dans mes mains ?
Docteur !
Rorschach !
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6. |
Les murs
03:40
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Au-dessus, le tapis pousse toujours
Et en dessous, c’est le vide, plus personne ne tousse
Mes paupières sont les draps d’un lit pas encore froid
Du plus fort de mes anticorps
Je me répare et je m’endors
Je m’endors
Au creux de ce four
Que chaque jour tu nourris
De gypse cueilli
À coup de poing dans les murs !
Partout, le présent, sur des airs connus
Fait danser les absents sur des airs polis
Chrome de ces ascenseurs de toutes leurs vies
Stallés à l’étage des petits paradis
Et il nous consume tranquillement
Ce brasier de nos absences
Comme le gypse cueilli
Il nous consume tranquillement
Ce brasier de nos absences
À coup de poing
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7. |
Nuits insondables
03:10
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Tremblant, triste et anxieux à la fois
Je tire la foule au fond, plus près de moi
Remue l’eau de la fosse des sans-émois
Où les monstres meurent d’ennui plus d’une fois
C’est tout le temps dans le triangle qu’on se noie
Ce n’est pas en l’amour que je ne crois pas
Mais quand cette noirceur prend le pas sur moi
Dans ce lieu hanté de vaisselle fatiguée
Où l’on se tue à la tâche sans renâcler
Un caillou dans le triangle va se noyer
Criss qu’il est triste mon divan
Les nuits insondables m’ouvrent leurs bras
Criss qu’il est triste mon divan
Les nuits insondables m’ouvrent leurs bras
Ce n’est pas en l’amour que je ne crois pas
C’est plutôt la haine qui vient de là
Toujours l’impression de m’enfarger
Les horizons ne veulent jamais déboucher
Dans le triangle reposent les naufragés
Je te tire à gauche, je te tire à droite
Au moins, je tirerai juste sur moi
Je te tire en bas, toujours plus bas
Va voir en enfer si j’y crois
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8. |
Pur sang rouge
02:58
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Et tous les chiens s’agitent
Quand l’un d’eux goûte au sang
Voici au bout de leurs laisses
Les fils de Rantanplan
Puis un jour le thème change
Le soleil en baissant
Fait pâlir tous les drabes
Et l’on passe au suivant
Donnez-moi, donnez-moi
Donnez-moi ce vide !
Donnez-moi, donnez-moi
Donnez-moi ce vide !
Et tous, le soir, défilent
Pour un rien, sortent les dents
Pour Pavlov ou son chien
Et au chant Rintintin
Les portes se ferment et schlack !
Comme la grille d’une cellule
Un autre concert de claques
Pour des mouches qu’on encule
Donnez-moi, donnez-moi
Donnez-moi ce vide !
Donnez-moi, donnez-moi
Donnez-moi ce vide !
Et tous les chiens s’agitent
Quand l’un d’eux fait la loi
Puis la queue entre les jambes
Chacun rentre chez soi
Puis un jour, le thème change
Le soleil en baissant
Fait pâlir tous les drabes
Et l’on passe au suivant
Donnez-moi ce vide
Qui fait de moi ce vase !
Donnez-moi cette vase
Qui fait en moi le vide !
Donnez-moi du vide
Que j’en fasse un vase !
Donnez-moi cette vase
Que j’en fasse du vide !
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9. |
Au centre du paysage
01:53
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Croyez-vous qu’on doive confronter
Les idées vagues avec des images claires ?
Oui, quelqu’un a déjà dit cela aussi
Quand vous regardez dehors
Qu’aimeriez-vous remplacer ?
Qu’aimeriez-vous placer au centre du paysage ?
Que pensez-vous de la perspective ?
Bah, la vôtre, celle des autres, quelle importance ?
De toute manière, qu’est-ce que cette connerie
De limites de l’acceptable ?
Au fait, dit-on un ou une « Talaska » ?
Un ou une « Tacoma » ?
Ah, c’est « Tacocoa » !
Et dites-moi... Nadine connaît-elle le va-et-vient ?
Ah, c’est de mauvais goût ?
D’accord, parlons d’autre chose
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10. |
Il y a eu un soir #1
03:39
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Se coucher sans être pressés de dormir
Débarrasser nos horloges de leurs heures
Se laver au moins d’une année ou bien de toute une vie
C’est l’amour entre nous
C’est l’amour entre nous
Glisser dans le nouveau enfin
Il y a eu un soir et il y aura un matin
Où je repasserai par ta fenêtre
Grisé comme un vieux marin
C’est l’amour entre nous
C’est l’amour entre nous
Non, rien au monde ne pourra changer...
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11. |
Il y a eu un soir #2
02:58
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Et la vie peste et gronde
Que les rides sont des contrées profondes
Que le souffle qui porte nos mots
Est un peu comme le sirocco
Qui fait remonter la poussière
Avec la violence du désert
Dans cette gueule, quelqu’un hurle
Que la nuit aura lieu
Et que notre lumière prendra feu
C’est l’amour entre nous
C’est l’amour entre nous
C’est l’amour
C’est l’amour
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12. |
Le temps des morts
03:26
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Je me fais du mal pour ne plus avoir mal
Mais toi tu as mal
Le temps passe, ce n’est plus comme avant
Mais à quoi bon changer ?
Le temps est bon
Le temps est long
Le temps est con
C’est le temps des morts
Ce n’est pas seulement le temps qu’on brise
Quand on se méprise
Il y a aussi nos jeunes cœurs qui
Deviennent gris
Le temps passe, ce n’est plus comme avant
L’air a un goût de mort
Trop de larmes qui ont coulé
Mais à quoi bon pleurer ?
Le temps est bon
Le temps est long
Le temps est con
C’est le temps des morts
Si je ne suis plus qu’un gris débris
Que vite, on m’oublie
La route sera longue
Et jonchée de tombes
Je n’ai plus dans les mains
Que le vide des lendemains
Et un trou dans mon cœur de fou
Et vous, êtes-vous jaloux ?
Non, je ne suis pas jaloux
Et vous, êtes-vous fous ?
Oui, je suis un peu fou
Le temps est bon
Le temps est long
Le temps est con
C’est le temps des morts
Le temps est bon
Le temps est long
Le temps est con
C’est le temps des morts
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13. |
Masque éclaté
04:14
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Comment vous faites ça
Vivre derrière de faux sourires ?
Comment vous faites ça
Pour vrai… Fermer les yeux ?
Chaque jour de votre triste vie
Comment vous faites semblant de vivre heureux ?
Comment vous faites ?
Comment tu fais pour garder ton masque sans qu’il éclate ?
Comment tu fais pour vivre tout le temps à moitié là ?
Comment tu fais pour fermer les yeux à chaque fois ?
Comment tu fais pour te croiser dans les miroirs ?
Comment tu fais ?
Comment tu fais pour garder ton masque sans qu’il éclate ?
Comment vous faites ça ?
Comment tu fais pour vivre tout le temps à moitié là ?
Comment vous faites ça ?
Comment tu fais pour fermer les yeux à chaque fois ?
Comment vous faites ça ?
Comment tu fais pour te croiser dans les miroirs ?
Comment tu fais ?
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14. |
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Revenons au début
Ou bien... Sommes-nous déjà à la fin ?
Vous partez déjà ?
Mais je m’apprêtais à peine à vous écouter
De toute façon, tout a été dit
Qu’en dites-vous ?
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